DOUX : Le poulet engraissé aux subventions a un goût amer
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Le dépôt de bilan du groupe DOUX, industriel de la volaille, est une catastrophe sociale, notamment dans l’Ouest de la France. Il va entrainer la suppression de plus 3400 emplois salariés et la disparition de 700 élevages. C’est la démonstration de l’absurdité du modèle agro-industriel soutenu à bout de bras par des subventions publiques.

 

Depuis 15 ans, le groupe DOUX a fonctionné sous perfusion d’aides publiques en engrangeant plus d’un milliard d’euros d’aides européennes.
La protection des producteurs et des salariés est la priorité. Une expertise financière des actionnaires et de leur comptes privés doit être réalisée, tandis que les pouvoirs publics français et européens doivent se mettre autour de la table et traiter ce dossier dans la transparence : fonds publics, aides européennes, filiales, paradis fiscaux…
Les fervents promoteurs du libéralisme en agriculture et les banquiers, co gestionnaires d’une filière agroalimentaire intensive, ne peuvent que faire profil bas en France, comme sur la scène internationale.

 

L’État doit agir avec tous les acteurs qui veulent réorienter cette activité vers l’emploi, l’économie sociale, les produits de qualité et le respect des paysans en France comme dans les pays du Sud.

 

La réforme de la PAC qui est en débat au Parlement européen doit mettre un terme à cette logique de conquêtes des marchés mondiaux et l’Europe doit porter cette volonté auprès de l’Organisation mondiale du Commerce.

Serge Morin, vice-président EELV du conseil régional Poitou-Charentes
Yannick Jadot, député européen du Grand-Ouest