Le jardin du local fait peau neuve !
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Aujourd’hui, des individus étrangement vêtus ont pris le jardin du local régional EELV à Niort d’assaut ! Armé.e.s de râteaux, de pelles et d’autres instruments non identifiés, ils et elle s’en sont pris.e aux ronces qui n’avaient rien demandé. Puis des cosses de sarrasin ont été étendues sur une toile géotextile. « Tu comprends, a dit Sandra, elles servent de paillage et protègent les plantations des limaces et des escargots qui n’aiment pas leur texture. » « En plus, ajoute Jean C, elles enrichissent le sol en matière organique en se décomposant, et évitent un arrosage trop fréquent grâce à leur forte rétention d’eau. »
Évidemment ce sont des cosses de sarrasin bio !

Entre 2 rafraîchissements, Sandra, Jean B, François et Jean C ont choisi les plus belles pierres pour délimiter ce qui deviendra un parterre fleuri. Le compost venant de la déchetterie de Sainte-Pezenne est déjà en place, n’attendant plus que les hémérocalles, la verveine de Buenos Aires, les ancolies… « Parce que c’est super pour les papillons et les abeilles ! »

D’ailleurs nos ami.e.s des abeilles ont tenu à installer une ruchette qui pourrait accueillir provisoirement un essaim en mal de logement.

Emmanuel, n’écoutant que son courage, a coupé les jours précédents une partie d’une plante appelée le phytolaque dit le raisin d’ Amérique. Cette plante est nocive pour la faune et la flore et, considérée comme très invasive, est classée parmi les pestes végétales par l’UICN (Union mondiale pour la Nature). Cette charmante plante a la particularité d’étrangler les plantules de chênes, de repousser les insectes et la plupart des oiseaux, d’étouffer le sol, d’empêcher la pousse des fleurs et des champignons. Les vers de terres, acteurs majeurs de la fertilité des sols, disparaissent. Il n’y a pas d’insectes sur les fleurs. Des oiseaux peuvent consommer les fruits à la fin de l’été, et leurs fientes deviennent des semences qui propagent l’invasion à distance. Toute la plante est toxique, racines, feuilles âgées, fruits. La consommation de feuillage peut faire avorter les vaches, indispose gravement les chiens et peut tuer les chevaux.
Le Phytolaque fut introduit au XVIIème siècle dans le Bordelais, où le jus de ses baies, servit alors à divers usages alimentaires et comme pigment, notamment pour colorer le vin. « L’arrachage est la plus sûre des méthodes. Il faut d’ailleurs porter des gants en arrachant des pieds si on veut éviter les cloques !  » ajoute Emmanuel qui a également taillé les lauriers et le lierre.

Pour compléter le paysage, un touret en bois faisant office de table attend les amoureux et amoureuses des parfums de menthes Fraise, Chocolat et Baume du Tigre.

Un dernier coup de balai par François, un pineau concocté par Jean B « Pour ceux et celles qui n’aiment pas l’alcool ! » et hop, notre armée efficace autant que pacifiste s’en est allée. « Eh, parce que tu crois que c’est fini ? On a encore du boulot ! »
Ah bon !

Des admirateur-trices

Sandra, Jean B, Jean C

Un petit coup dans le lierre

Tu sais les cuisiner, toi ?

Étendage du compost

Menthe Baume du Tigre, Menthe Fraise, Menthe Chocolat

Pause-café !

Des habitants un peu dérangés

Un admirateur : Christian

Dernier coup de balai par François

Ruchette

Raisin d’Amérique