L’élevage du gibier ou le voyage en absurdie !
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30 millions de « gibiers d’élevage » sont produits en France (en très grande majorité du gibier à plumes dont 10 millions pour l’export) par 1.500 éleveurs qui s’organisent vers une concentration de la production comme à Missé dont le leader est GiboVendée. Cette installation a été l’objet de la dernière vidéo de l’Association L214 et les images sont révoltantes.


Quelques chiffres sur ces pratiques consternantes : 6 à 8 millions des 20 millions d’animaux lâchés sont tués lors de la période de chasse. Mais que deviennent les 12/14 millions d’animaux relâchés qui ne finissent par leur vie au bout d’un fusil ? Repeuplent-ils nos campagnes ? Non. On estime que 80 à 90% des animaux restants ne survivent même pas assez longtemps pour être tués par les chasseurs d’où des lâchés qui s’effectuent quelques heures avant l’ouverture ou la veille des battues ! 96% des lâchers sont à des fins cynégétiques immédiates ! Rappelons que les lâchers de gibiers à plume ne nécessitent aucune autorisation et peuvent être réalisés à tout moment de l’année. Malheureusement, les lâchers de printemps, ceux-là même qui pourraient servir au vrai repeuplement des espèces, restent très marginaux .


Actuellement, en France, les faisans “sauvages” sont de l’ordre de 500.000 individus. Et pourtant, chaque année 10 millions de faisans d’élevage sont relâchés et 3 millions de ceux-ci sont tirés. Pour « la régulation » des animaux sauvages, principal argument des chasseurs pour justifier leur « loisir », on repassera.


Des conditions d’élevage misérables

Attardons-nous sur l’élevage des faisans. Les reproducteurs sont élevés en cage de 0,5m² de superficie sur sol grillagé qui deviennent des fournaises en été. Ils sont alimentés avec une nourriture industrielle et totalement privés de liens sociaux. Les poussins vivent dans le noir complet (rappelons que se sont des espèces diurnes !) pour éviter le “picage”. Ensuite ils seront appareillés “anti-agressions” (par perforation de la cloison nasale et passage entre les mandibules et le bec) entraînant des problèmes de croissance et d’alimentation. Ils sont ensuite mis en volière ou la densité est de 1 faisan pour 2m².  Une promiscuité totalement à l’inverse de leurs besoins.


Devant la cruauté, l’inadaptabilité et les conditions exécrables d’élevage intensif de ces oiseaux pour le simple plaisir du tir sans chasse véritable, EELV 79 réaffirme sa demande d’interdire purement et simplement l’élevage d’animaux et le « lâchers de cocottes » pour la chasse en France.

Contact presse : Sandra Vidard 09 54 56 39 87

Virginie Léonard et Serge Morin, Co-secrétaires du GL EELV 79