Coop de l’eau – Plantation de haies
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Europe Écologie Les Verts 79 observe avec intérêt le début de replantation par les irrigants de la plaine de Mauzé et du sud Deux-Sèvres de 220 mètres de haies… A comparer aux dizaines de kilomètres de haies qui ont été arrachés au profit d’une agriculture qui a conduit au développement de l’irrigation.

Ce premier pas a été imposé par la résistance forte au projet de bassines, mais il faudra aller beaucoup plus loin pour redonner au territoire une meilleure capacité à stocker l’eau et à enrichir la biodiversité.

La Coop de l’eau prétend développer jusqu’à 20 % d’agriculture bio en 10 ans grâce aux bassines. Cela veut dire que les bassines et les subventions publiques qu’elles consomment favoriseront encore 80% d’agriculture conventionnelle. Alors que dans ce secteur de nombreux agriculteurs en bio ou en conventionnel ont su s’adapter aux conditions du territoire, sans ou avec peu d’irrigation, dans le respect de conditions agronomiques adaptées aux sols. On voit bien à qui profiteront majoritairement les 42 millions d’euros publics prévus.

Alors que ces millions pourraient permettre la plantation de haies, entre 5000 et 10000 kilomètres, rendant le territoire moins sensible aux sécheresses comme aux excès d’eau tout en améliorant les capacités agronomiques. Ou favoriser le développement de l’agriculture bio et le soutien à la conversion pour atteindre l’objectif réaliste de 20% en agriculture bio en région Nouvelle Aquitaine, sans irrigation ou avec une irrigation très maîtrisée sur des surfaces modestes dédiées au maraîchage ou à la production de fourrage (hors maïs et soja).

Rappelons que les derniers jugements sur les quantités d’eau exploitable par l’irrigation montrent que le projet de 16 bassines a été monté sur la base d’une période de pression excessive sur la ressource.

Nous déplorons donc que la Coop de l’eau, par la voix de son président, maintienne son projet au lieu de passer à une vraie phase de conversion du territoire.

Nous revendiquons :

  • un partage de l’eau qui tienne compte de la ressource durablement disponible et du nombre de travailleurs actifs ;

  • une gestion publique démocratique et citoyenne des projets bénéficiant d’argent public.

Monique Johnson, Porte-parole du GL EELV Deux-Sèvres 06 15 81 05 69

Virginie Léonard et Serge Morin, Co-secrétaires du GL EELV 79