Les bassines : pour nous c’est toujours non !
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Les bassines : pour nous c’est toujours non !

Nous souhaitons réagir aux articles de presse de ce jour qui font suite à l’AG de la Coop de l’eau 79 et au débat à huis clos « en présence d’experts » sur les réserves de substitution.

Passons sur le fait que s’auto-rassurer avec des « experts » ne constitue en rien un débat. Passons sur l’affirmation que prélever de l’eau l’hiver (surtout les volumes énoncés dans le projet !) n’a pas d’impact sur le milieu naturel.

Ce qui nous interpelle c’est la comparaison entre le projet des 19 bassines et la construction du barrage de la Touche-Poupard car, encore une fois, la méconnaissance totale du cycle de l’eau de la part de la Coop de l’eau 79 est criante. Cycle de l’eau qui, pourtant, est au cœur de la contestation de ce projet onéreux, et économiquement et environnementalement alarmant.

Comme tous les barrages, la Touche-Poupard est un ouvrage construit au niveau d’une rivière pour retenir de façon temporaire une quantité d’eau. La construction de ce type d’ouvrage n’est jamais sans conséquences sur les milieux aquatiques, la continuité écologique des cours d’eau et les usages de l’eau, ce qui explique les contestations et interrogations légitimes des écologistes. Malgré tout, cet ouvrage ne vient pas modifier le réservoir de l’eau. Celle-ci est juste retenue un temps en surface pour constituer une réserve d’eau présente toute l’année.

A contrario, le projet de la Coop de l’eau consiste majoritairement à pomper l’eau des nappes souterraines pour remplir des bassines. Il y a donc modification de réservoir ce qui vient impacter considérablement le cycle naturel de l’eau. Ce sont les nappes qui, après avoir parcouru parfois de grandes distances, ressortent à l’air libre pour alimenter les cours d’eau et le Marais. Elles alimentent de manière régulière les cours d’eau, malgré les périodes de sécheresse éventuelles, constituant ainsi ce qu’on appelle le débit d’étiage. C’est ce rôle des nappes souterraines, et l’importance qu’elles ont et auront avec le réchauffement climatique à venir, que les représentants de la Coop de l’eau 79 ne veulent pas entendre.  

Donc non, l’eau présente dans les nappes ou dans les rivières l’hiver n’est pas « inutile » et donc exploitable à souhait. Non, le projet de la Coop de l’eau n’est ni indispensable, ni équitable ni raisonnable. Et non, ce n’est pas une question de « qui a la meilleure communication » mais plutôt une question d’intérêt général, de répartition équitable d’une ressource commune, d’utilisation rationnelle d’argent public et de respect du droit à l’eau des générations futures.

Monique Johnson 06 15 81 05 69
Emmanuel Grolleau 06 72 09 57 87

Porte-paroles du GL EELV 79