Europe Écologie Les Verts 79 souhaite réaffirmer sa stricte opposition aux conditions concentrationnaires d’enfermement des lapins de chairs, dénoncées par la vidéo de L214. Ces images montrent des animaux entassés à des densités extrêmes : à peine plus d’une feuille A5 par lapin.
Dans ces cages métalliques, les conditions de vies sont désastreuses. Le lapin est le deuxième animal le plus élevé pour sa viande en France, 99% en cage.
Dans la production intensive, aucune réglementation n’existe au sein de l’Union Européenne pour contrôler la taille des cages, le nombre d’animaux qu’elles peuvent contenir. De plus aucun « enrichissement » (paille, objets à ronger, tubes pour se cacher etc.) dont elles doivent être dotées, n’est apporté.
Il existe actuellement une Initiative Citoyenne Européenne (ICE) contre les cages pour laquelle nous vous encourageons à signer : https://ciwf-fr.endthecageage.eu
L’animal-machine est porté à son paroxysme :
- nombreuses portées par insémination artificielle et utilisation d’hormones de synchronisation (issues du sang des juments gestantes, autre scandale des « fermes à sang »). 5,5 % de lapereaux surnuméraires sont tués ;
- rythme de croissance élevée (38 à 45 g/jour) pour atteindre le poids d’abattage en 70 jours environ ;
- lapins gavés d’antibiotiques. L’élevage cunicole consomme 10 % des antibiotiques vendus en France en usage vétérinaire. Malgré tout, près d’un tiers des lapins meurent avant d’atteindre l’âge d’abattage (troubles respiratoires, digestifs…).
Cette surconsommation pose aussi un problème de santé publique.
Pourtant, dans l’élevage cunicole, la transition est possible et des alternatives à l’élevage intensif existent : l’élevage en parcs en plein air, ou les systèmes de clapiers, avec de l’herbe pour nourriture principale, qui améliorent le confort des animaux et leur donnent la possibilité d’exprimer leurs comportements naturels. Voir la marque « Lapin et Bien » (https://lapinetbien.com/). En suivant cette démarche, l’éleveur a un contact plus direct avec ses lapins, et assure une qualité gustative pour le consommateur.
Fin 2017, le CLIPP (Comité Lapin Interprofessionnel pour la Promotion des Produits), dans un rapport, remet en cause « le tout cage ». Il s’est fixé l’ambition de passer de 1 % à 25 % de hors cage en 2022. Mais pour en arriver à ces chiffres, il va sans dire qu’il faut une volonté politique qui actuellement est totalement inexistante.
EELV est résolue à engager ce combat politique en France et en Europe contre l’enfer des lapins en cage.
Virginie Léonard
co-secrétaire EELV79 |
Serge Morin
co-secrétaire EELV79 |
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