Le loup est mort…
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Niort, le 12 décembre 2020

Le loup est mort…

EELV 79 est scandalisé par l’unique solution retenue : celle de la facilité.

L’arrêté pris en date du 4 Décembre 2020 par le Préfet de La Charente-Maritime signait l’abattage (sous-entendu de manière rapide) du loup « Papillon », malgré le référé déposé par l’Association ONE VOICE. Se justifier en parlant d’un loup dominant ou d’un loup solitaire ne suffit pas. Et même si cela avait une importance, un loup craintif aurait plus de droit à la vie qu’un autre ? Le super-prédateur que nous sommes ne pourrait souffrir aucune concurrence ? Papillon, jeune loup non mature de 2 ans, ne désirait qu’une seule et unique chose : retourner auprès de sa meute.

On lui impute des attaques, aurons-nous le droit d’avoir les résultats d’autopsies si celles-ci sont pratiquées ? Resterons-nous encore une fois dans une communication pré-établie sans preuve tangible ?

Si le fléchage est compliqué à mener dû à l’absence, incompréhensible en France, d’une équipe aguerrie à la capture douce ce n’est pas le cas de l’abattage. Les louvetiers, mettent en œuvre les techniques les plus avancées en matière de détection et de visée nocturne par imagerie thermique.  Ainsi un loup peut être repéré à plus de 500 m et être abattu avec des taux de réussite exceptionnels. A la performance de ce matériel high-tech, on peut ajouter la méthode de l’appâtage, illégale mais largement utilisée.

L’abattage est normalement une mesure technique exceptionnelle destinée à faire cesser des attaques répétées sur un troupeau bien protégé (comme l’indique le Plan Loup). Ici, il se transforme en un moyen systématique de réponse au retour du loup sur le territoire français. Pas de loup, pas de problème ! Ceci nous met en totale contradiction avec le droit européen et les textes internationaux ratifiés par la France concernant la préservation des espèces menacées.  Cela ne correspond pas non plus avec l’opinion publique qui souhaite une cohabitation avec le loup. Le succès des pétitions contre l’abattage le prouve.

Devons-nous comprendre que l’État ne mettra rien en place en terme d’anticipation du retour du loup et continuera à céder aux pressions des éleveurs, des syndicats agricoles et des Chambres d’agriculture tant qu’une demande politique et associative forte n’imposera pas une autre vision du loup en France ?

Amoureux de la nature et des animaux, notre route est tracée. Agissons.

Contact  presse : Sandra Vidard  référente régionale condition animale 06 06 63 74 94

Virginie Léonard et Serge Morin, Co-secrétaires du GL EELV 79