La justice, en parfaite synergie avec la préfecture des Deux-Sèvres qui pilote la surveillance constante de Julien Le Guet avec les moyens technologiques de la lutte anti-terroriste (balises GPS, caméras de surveillance,…), a placé sous contrôle judiciaire le porte-parole de Bassines Non Merci.
Cette interdiction de circuler aux environs de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon n’est ni plus ni moins qu’une assignation à résidence déguisée. Dans un Etat de droit, vouloir empêcher, vouloir entraver le droit de manifester est une grave violation des libertés individuelles.
Dans un contexte social tendu, démontrer un tel acharnement dans le refus de dialogue avec l’ensemble des acteurs du territoire sur la gestion de l’eau ne peut qu’envenimer la volonté des manifestants à faire respecter leurs droits constitutionnels. Le fondement de la République repose sur l’unité de la Nation, elle impose donc le dialogue et non la répression. L’usage de la force reste une option prouvant la faiblesse du raisonnement défendu.
Ce sujet dépasse les limites administratives du département des Deux-Sèvres, il est de dimension nationale, le Ministre de l’Agriculture est à ce sujet bien absent du débat. La répression, le muselage des citoyens pacifistes, les coupes budgétaires aux associations de protection de la nature, le mépris envers la demande d’une remise à plat d’un protocole déserté par ses signataires, sont autant de signes du crépuscule d’un gouvernement dépassé par le poids de sa responsabilité dans le chaos.
L’autoritarisme ne mène jamais à l’apaisement. Ces pratiques d’intimidation, de répression montrent une incapacité totale de dialogue avec l’ensemble de la société. EELV Deux-Sèvres réclame la levée de toute entrave à la liberté de Julien Le Guet ainsi que l’annulation des poursuites contre les militants coupables du « crime » de défendre l’idée d’une gestion collective de l’eau, notre bien commun. EELV Deux-Sèvres rappelle que le droit de manifester est inscrit à l’article 11 de la Constitution : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Le Conseil Constitutionnel ayant statué le 4 avril 2019 indique que le « droit d’expression collective des idées et des opinions » découle de cet article 11. En conséquence, le droit de manifester est un droit fondamental. Le bafouer, c’est détruire un peu plus la République et la démocratie.
Niort, le lundi 20 mars 2023
Guillaume Dumoulin
Porte-parole EELV Deux-Sèvres
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