L’eau bien commun, gage de la biodiversité ?
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Madame la préfète s’en moque totalement lorsqu’elle justifie ce 27 juillet dans la presse, la mise à sec du Mignon compatible avec le remplissage de la bassine SEV17 de Mauzésur le Mignon. Elle assène 3 affirmations fausses :

  1. Non, la mise à sec du Mignon n’a rien de récurrent fin juillet : Avant le démarrage de l’irrigation intensive au milieu des années 1980, la rivière Le Mignon a toujours coulé régulièrement tous les étés mis à part quelques rares années de sécheresse exceptionnelle. C’est depuis le milieu des années 1980, avec la généralisation des pratiques d’irrigation intensive, (pompées directement dans la nappe phréatique) que cette mise à sec est systématique !
  2. Affirmation aberrante pour les hydrogéologues lorsqu’elle affirme que la réalisation complète du projet (à savoir 3 méga bassines supplémentaires sur le bassin du Mignon) va améliorer le débit de l’eau des cours d’eau. Si c’était le cas, la première bassine aurait dû apporter une amélioration immédiate. Comment peut-elle affirmer qu’un plus grand pompage d’hiver et printemps va garantir la continuité des rivières ?
  3. Affirmation fallacieuse sur les niveaux d’alerte des nappes. Ce niveau « légal » d’alerte a été imposé par la préfecture contre l’avis des associations de défense de l’eau, qui ont quitté le protocole notamment parce qu’établi à des niveaux trop bas nécessaires à la recharge complète de ces nappes et à la continuité écologique ; c’est cette même préfecture qui a accordé des dérogations de remplissage à la SEV 17 de Mauzé, malgré la sécheresse et les bas niveaux des nappes de cet hiver 2022/2023. Ensuite parce que Madame la Préfète ignore que les nappes ne fonctionnent pas comme un réservoir, mais comme une grosse éponge qui met dutemps à révéler toute sa capacité d’absorption de l’eau de pluie dans son sol.

Rappelons que EELV défend une préservation intégrale des terres agricoles ; EELV soutient tous les agriculteurs et éleveurs locaux, en particulier ceux qui, conscients de la fragilité du cycle de l’eau cherchent à faire une agriculture durable et locale : ceux qui préservent l’eau en irrigant modérément : A Ste Soline l’agriculteur le plus touché sera le maraîcher dont la ressource en eau va être captée pour le remplissage d’une méga- bassine qui va profiter pour l’essentiel à quelques gros céréaliers qui ne visent que les marchés export subventionnés.

Nous défendons un modèle agricole non intensif tourné vers l’autonomie vivrière. C’est ainsi que nos élus (en particulier Benoit BITEAU agriculteur éleveur picto-charentais) porte au parlement européen le projet d’une autre PAC qui aide le bio et les agriculteurs qui préservent l’eau, la terre et sa biodiversité.

Le Bureau EELV 79 contacts presse :
françois GIBERT 06 82 59 06 76 et guillaume DUMOULIN